Le père goriot
Au début de l'année 1819, la maison Vauquer, près du Panthéon, à Paris, abrite plusieurs pensionnaires de caractères très différents :
- Vautrin, un sombre individu plein de roueries, prêt à tout pour de l'argent,
- le père Goriot, un vieillard quelque peu démuni, qui a fait fortune sous la Révolution dans la fabrication et le commerce de vermicelles,
- Victorine Taillefer, une fille ruinée après le décès de sa mère, car son père lui préfère son frère et l'a déshéritée, qui vit avec une parente, Mme Couture
- Eugène de Rastignac, un étudiant, venu de sa Charente natale poursuivre ses études de droit à Paris.
- Mlle Michonneau, femme avide et peu morale
- Poiret, un homme qui contribue à une conversation en répétant toujours ce que les autres viennent de dire.
L'histoire :
À Paris, à la fin de l’année 1819, dans une pension bourgeoise, lépreuse et nauséabonde, de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, vit un groupe de pensionnaires, où, à côté de figures banales et grotesques, s’entrevoient des âmes puissamment originales, dont la rencontre fait pressentir des drames poignants. Eugène de Rastignac, jeune noble débarqué de son Périgord natal et venu faire son droit et sa fortune à Paris, étudiant pauvre en attendant, mais ambitieux, y coudoie le père Goriot et Vautrin sur lesquels des scènes étranges lui donnent quelques aperçus singuliers.
L’ancien vermicelier Goriot est arrivé nanti d’une belle rente, Madame Vauquer s’étant d’ailleurs laissée aller à rêver de devenir Madame Goriot pour quitter enfin ce pauvre quartier de Paris, ce qu’elle ne se pardonne pas car, après avoir occupé le plus bel appartement de sa pension, le vieillard de soixante-neuf ans, taciturne et à l’aspect imbécile, vrai souffre-douleur de la pension, habite à présent une méchante petite chambre au troisième étage et semble avoir dilapidé sa fortune de manière incompréhensible. Rien ne l’enthousiasme plus, si ce n’est la visite, de loin en loin,