Le réalisme
Ce mouvement est le prédécesseur du naturalisme, et est né du besoin de réagir contre les excès du romantisme et la déformation de la réalité.
Le Réalisme tranche nettement avec l’enseignement de l’Académie, l’art n’est alors plus idéaliste.
Les auteurs réalistes cherchent à exposer la réalité telle qu’elle est, sans la modifier au travers du regard de l’auteur, et sans l’idéaliser.
En 1857, Champfleury définit le Réalisme comme : "La reproduction exacte, complète, sincère du milieu où l’on vit, parce qu’une telle direction d’études est justifiée par la raison, les besoins de l’intelligence et l’intérêt du public, et qu’elle est exempte de mensonges, de toute tricherie." Le Réalisme puise ses thèmes dans l'observation du monde contemporain, social et historique : il s'intéresse aux choses, aux gens et aux situations qui n'étaient pas jusque là considérés comme artistiques.
I. La littérature et le réalisme
La littérature réaliste est caractérisée pour l'essentiel par les romans produits en Europe et aux États-Unis entre 1840 et 1890 (époque où le réalisme céda la place au naturalisme).
Le réalisme littéraire naquit en France avec certaines œuvres d'Alfred de Musset et de Balzac et prit une forme plus achevée avec les romans de Gustave Flaubert, les nouvelles de Guy de Maupassant, et les romans d’Emile Zola, qui sera par la suite qualifié de « chef de file du réalisme ». En Russie, Anton Tchekhov se fit l'ambassadeur du réalisme dans ses pièces et dans ses nouvelles. La littérature réaliste possède son esthétique et ne peut être qu'un miroir de la vie. Par le style, par l'agencement des faits, par le choix des héros, elle vise à produire un effet de réel.
Les écrivains dits réalistes font un énorme travail de préparation à l'écriture, par la prise de notes (comme par exemple