« Partout en Afrique et singulièrement en Cote d’Ivoire, l’enfant est considéré comme un don de Dieu, une bénédiction, voire une source de bonheur, parce qu’il permet à la vie de se perpétuer sur terre, parce qu’il incarne tel ou tel ancêtre revenu parmi les siens, parce qu’il empêche la mort de vaincre définitivement l’espèce humaine… L’enfant est la première source de richesse. »[1] selon Abdou Touré. Comme source de richesse, l’enfant intervient très souvent dans le monde dans le monde du travail. Autrefois, le travail de l’enfant revêtait un caractère socialisant. En d’autres termes le travail permettait à l’enfant d’assurer la relève de ses parents. Ainsi, l’enfant devait-il continuer et perpétuer le métier de son ascendant. Un apprentissage lent, progressif et mesuré lui était donc soumis. Mais, de nos jours, le travail de l’enfant présente un caractère ignoble dans une société de plus en plus capitaliste. Le mineur dans la condition du travailleur devient l’objet d’exploitation économique. Dans son rapport de 2006 sur la situation des enfants dans le monde publié sur son site officiel (www.unicef.org), l’UNICEF conclut que pour 860 millions d’enfants le présent est un cauchemar, l’avenir une inconnue. Le village planétaire est devenu une immense périphérie pour des millions de petits sous alimentés, vendu, exploités, malades. La Côte d’Ivoire est aussi concerné par le phénomène de l’exploitation économique des enfants par le travail. En effet, le cacao ivoirien a fait l’objet d’une menace d’interdiction sur le marché américain. La Côte d’Ivoire, dont le cacao représente avec le café 40% des recettes d’exportations du pays et environ 20% de son PIB, avait été accusée ces dernières années par des ONG d’utiliser "abusivement les enfants" dans ses plantations[2]. Ce qui a valu un battage médiatique sans précédent. C’est dire que face à la recrudescence du travail des mineurs la société ivoirienne se