le rôle de l’immigration dans les élections présidentielles
Cette année, comme précédemment en 2007, le thème de l’immigration est au cœur des élections présidentielles. Les français vivent les contraintes de l’immigration au quotidien ; la France accueille environ 200 000 ressortissants étrangers par an, devenant un des pays les plus fermés de l’OCDE. Néanmoins, selon un sondage récent de la BPCE, les Français placent l’immigration au neuvième rang des préoccupations qu’ils veulent voir abordées par les candidats. Pourquoi et comment, donc, les candidats l’ont rendu un des grands sujets de 2012 ? Les propositions, motivations et implications ultérieures des candidats seront l’enjeu sur lequel je parlerai.
En premier lieu, le président-candidat de l’UMP, Sarkozy, voudrait diviser par deux le nombre d’immigrés rentrant dans la France et durcir les conditions du regroupement. Afin de se justifier, Sarkozy a expliqué récemment sur France2, que le système d’intégration français fonctionne de pire en pire, ce qu’il pourrait réparer en quadrillant plus sélectivement ceux qui rentrent, ce qui s’appelle l’immigration choisie.
Il va sans dire que son adversaire, Hollande, n’en convient pas. Il propose un débat annuel pour déterminer le nombre de travailleurs immigrés nécessaires, et veut imposer la régularisation cas par cas sur la base de critères, avec un vrai contrat d’accueil et d’intégration. De même que Sarkozy, il lutte implacablement contre l’immigration clandestine.
Afin qu’on entende l’éventail compréhensif des candidats, Marine le Pen du Front National aurait voulu diviser par vingt le nombre d’immigrés admis. En mars, l’Info a rapporté son constat que « l’islamisme radical est une conséquence directe de l’immigration massive » et a lié l’immigration aux problèmes d’intégration et d’islamophobie. A l’opposé, Nathalie Arthaud, de la lutte ouvrière, estimait que tous les travailleurs, quelle que soit leur origine « font partie d’une seule classe ouvrière