Le role financier et sociale de l'assurance
Depuis 1960, il existe en Afrique de l’Ouest un marché unique des assurances, qui a donné lieu à la création d’une organisation, la Conférence Internationale de Contrôle des Assurances (CICA), devenue en 1992 la Conférence Interafricaine sur les Marchés de l’Assurance (CIMA). En lui-même, le fonctionnement de cette organisation constitue une notable exception dans une Afrique habituée à l’éparpillement des énergies et à l’extrême diversité des réglementations et des pratiques professionnelles d’un pays à l’autre. Elle a en effet permis la constitution d’un espace juridique et professionnel commun fondé sur un code unique des assurances pour tous ses États membres, un organisme unique de supervision et de contrôle des marchés nationaux, une procédure unique d’agrément des compagnies d’assurances, une institution communautaire de formation (l’Institut International des Assurances de Yaoundé au Cameroun), une société commune de réassurance, etc.
Tout cela, combiné à une prise de conscience salutaire des acteurs du marché, a largement contribué au renforcement et à l’assainissement du secteur des assurances en Afrique. Pourtant, même si le chiffre d’affaires global du secteur est passé de 229 milliards de francs CFA (100 francs CFA = 0,154 euro) en 1995 à 442 milliards en 2007 (soit + 93% en 12 ans), le taux de pénétration de l’assurance reste inférieur à 0,5 % du PIB. Des marges de progression existent donc, à condition, évidemment, que les