Le romantisme
L'origine du mot romantisme renvoie au substantif roman, qui, en ancien français, est synonyme de « langue vulgaire », par opposition à la « langue noble », le latin. D'où un glissement de sens qui, dès le XIIe siècle, réduit l'extension du vocable romant aux seuls récits composés en « langue vulgaire » (ainsi, par exemple, dans le Roman de Renart).
À partir du XIVe siècle, le mot roman ne sert plus qu'à désigner des récits de chevalerie en vers, puis en prose. Emprunté par l'anglais, romant donne le dérivé romantic (attesté dès 1650), dont le sens recouvre celui de l'adjectif français romanesque. C'est avec cette signification qu'il revient en France dès 1661 : son emploi est alors fort rare. C'est grâce à un auteur allemand que le sens du mot va enfin se fixer. En 1801,
Le mot romantique vient de trouver sa première signification véritable : il désignera toute force d'opposition du modernisme à la tradition qu'incarne le classicisme. Par là même, en rejetant l'exemple de l'Antiquité gréco-romaine l'adjectif romantique désigne une réalité encore floue. Certains prétendent alors le mot indéfinissable, et le Dictionnaire 'il se contente d'entériner l'existence du terme sans en préciser le sens.
1800 1850 Le romantisme est lié à la politique française : il se développe sous la
Restauration et la Monarchie de Juillet. Les premiers romantiques sont des aristocrates qui ont assisté à l’effondrement des valeurs napoléoniennes et révolutionnaires. Ils souffrent de vivre dans un monde qui leur semble en ruines.
Cette jeunesse désenchantée éprouve alors ce qu’on a appelé « le mal du siècle »
(regret d’un passé disparu, profonde mélancolie)
Cet article fait partie du DOSSIER consacré au style.Le Romantisme regroupe différentes expressions d'un courant d'idées qui, à partir de la fin du XVIIIe siècle, fait prévaloir le sentiment sur la raison et l'imagination sur l'analyse critique. Véritable réaction à l'esprit des Lumières, il est porté en