Le réel se limite-t-il a ce que je perçois ?
Ainsi, nous pouvons poser la question suivante : La perception est-elle suffisante pour déterminer ce qui est réel et ce qui ne l'est pas ? En d’autres termes, voyons-nous ce qui est réel tel qu’il est ? En effet, si nous nous basons sur notre expérience sensible, quid des réalités spirituelles, métaphysiques ?
Nous verrons en premier lieu comment articuler perception et sensations afin d’exprimer les différentes définitions de la réalité. Puis, nous étudierons une autre facette de la réalité perceptible : le monde spirituel et imaginaire.
Nous pouvons dire que ce sont les sensations, qui additionnées, vont composer l’objet perçu. Selon les empiristes, la connaissance dérive de l’expérience, et cette dernière est faite d’une accumulation de sensations, ainsi c’est la juxtaposition des sensations de la forme, de la couleur, de la matière et de l’odeur d’une table qui nous permettent de la percevoir.
Cependant, une autre conception existe, selon Descartes, la perception n’est pas une somme de sensations. En effet, un morceau de cire peut être froid, solide, dur et peu odorant ; or, s’il est chauffé, il devient chaud, liquide, mou et très odorant. Ainsi, comment puis-je savoir que c’est bien un morceau de cire dans les deux cas ? L’addition des sensations reçues ne le permettrait pas, c’est pourquoi Descartes annonce qu’il faut distinguer l’essence de l’objet de son apparence. Mais alors, comment reconnaitre la cire sans utiliser ses sensations ? Toujours selon Descartes, le mécanisme intellectuel qui nous permet de percevoir un objet au-delà de ses changements sensibles est une «