Le scepticisme et l'opinion

1456 mots 6 pages
Philosophie

Sujet 1
Qu'est-ce que le scepticisme ? Le scepticisme, du grec skeptis qui signifie « examen », est un courant philosophique dont l'école fut fondée au IVème siècle avant J-C par Pyrrhon d’Élis. Cela consiste en la profession du jugement sur toute chose. Pour ce mouvement, presque tout est incertain et mérite d'être remis en question en particulier les dogmes, qui sont contraires à l'idéologie sceptique. En effet, le scepticisme et l'opposé du dogmatisme qui soutient la thèse selon laquelle certaines affirmations présentent un caractère de vérité absolue. C'est, entre autre, cette idée de prétention à la vérité absolue qui est rejetée et critiquée par les sceptiques.

Le scepticisme est une philosophie basée sur l'expérience qu'apporte la vie. À l'époque de Pyrrhon, on considérait que que la majeure partie de la connaissance était fondée sur les 5 sens propres à l'être humain (à savoir la vue, l'odorat, le toucher, le goût ou encore l'ouïe), que seule la sensation était quelque chose de véridique, Mais pas de façon universelle, bien sûr. Car la sensation étant personnelle, elle ne dit que du relativement vrai, relatif à celui qui l'énonce. On peut d'ailleurs citer l'exemple connu du miel : « Pour celui ci, le miel et doux, pour un autre, il est amer. » Tous les préjugés sont alors mis de côtés pour se consacrer à la recherche de la vérité. C'est pourquoi les sceptiques avaient pour coutume de chercher une antithèse dès lors qu'une prétendue vérité était énoncée. Ils n'étaient pas forcément plus convaincus par leur discours qu'ils formulaient que par le discours qu'ils discréditaient, mais l’essentiel était de prouver qu'une thèse contraire pouvait être formulée tout en étant crédible et parfaitement tenable. C'est pourquoi, avant de formuler une thèse, les sceptiques réfléchissaient toujours à l'antithèse qui pourrait être tenue par quelqu'un d'autre, toujours dans le but de ne pas juger trop rapidement, sans avoir assez

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