Le second enmpire (1852-1870)
Sans grande surprise, le nouvel empereur Napoléon III s’attache dès le début de son règne à renforcer son emprise sur la nation. La police joue un rôle prépondérant dans ce contexte, elle est chargée de surveiller de près les citoyens et d’éliminer toute opposition. La presse est étroitement contrôlée par une série de lois qui obligent les journalistes à obtenir une autorisation avant de publier; le droit de réunion est limité, la correspondance est secrètement épiée. Victor Hugo est forcé à l'exil. En province, une propagande soigneusement entretenue vante les mérites du régime. L'empereur épouse en 1853 une comtesse espagnole, Eugénie Maria de Montijo de Guzman, admirée en France; tout en exerçant une influence importante sur l'empereur, elle entretiendra une longue amitié avec la reine Victoria. Cette situation où règne l’ordre rassure la bourgeoisie industrielle, un climat économique favorable s’installe, le marché du travail s’améliore sensiblement. En 1857, assuré de son assise politique, l’empereur dissout l’Assemblée. Les élections lui renvoient une majorité massive : 90% des nouveaux députés sont dans son camp. L’année suivante, Napoléon III et l'impératrice Eugénie échappent à une tentative de meurtre par un activiste italien, Felice Orsini; cet attentat provoque aussitôt la promulgation d’une loi de sûreté générale qui entraîne l’arrestation de centaines d’opposants au régime.
Sur le front extérieur, l’Empire cherche à affirmer son influence et à élargir son domaine colonial : la Nouvelle-Calédonie est annexée en 1853; la conquête du Sénégal débute en 1854; la totalité de l’Algérie est désormais acquise avec l’occupation de la Kabylie en 1857; Napoléon III visite l'Algérie en 1860; en Chine, la France reçoit des concessions dans plusieurs villes à la suite des traités de Nankin (1842) et de Tientsin (1858); l’armée française intervient aussi au Liban (1860), puis au Mexique (1861); enfin, un protectorat sur le