Le statut des faiseurs d'image durant l'antiquité et le moyen age
I. Le statut des peintres et des sculpteurs pendant l’antiquité :
A. Les techniciens :
De quel type de compétences relevait pour les hommes cet art de représenter ? S’agirait-t-il de :
Compétences techniques/artisanales
Compétences de spécialistes
Compétences rituelles/spirituelles/magie
Compétences d’ordre symbolique = sémiotique
Compétences artistiques
Ce serait faire preuve d’ethnocentrisme et d’anachronisme que de dire que la notion d’artiste d’aujourd’hui correspond au faiseur d’images d’avant.
Ainsi peintures et sculptures ne sont pas absolument de l’art. Il y a toujours une nécessaire distinction entre la figuration plastique et l’art. D’autre part il faudra aussi dissocier le statut des œuvres et celui des personnes à l’origine de celles-ci. Les historiens ont pu établir la quasi inexistence d’un statut d’artiste.
Les artistes de l’antiquité ne sont ainsi pas des artistes, mais plutôt des techniciens. (Il n’y avait pas le mot « art », mais le mot « techné », désignant à la fois l’art, le métier et le savoir- faire.). Les peintres/sculpteurs sont alors des « technitaї », des techniciens, mais pas précisément des ouvriers d’art.
Les peintres et sculpteurs ont un statut tout à fait particulier. Ils font l’objet d’une très faible considération, car ils font partis des arts mécaniques. L’usage du pinceau et de la sculpture sont considérés comme des arts mécaniques.
B. Arts mécaniques et arts libéraux :
À l’antiquité les savoirs sont classés dans deux catégories :
Les savoirs : Arts libéraux
Le savoir-faire : Arts mécaniques = arts serviles =esclavage = donner de son corps en utilisant ses mains.
Ils existaient 7 arts mécaniques (=Toutes les actions opératives qui exigent l’usage de la main) :
- L’art de la navigation
- L’agriculture et la chasse
- L’armement
- L’architecture
- La peinture et la sculpture
- Le théâtre
Ils étaient mal