Le surréalisme
Ce mouvement repose sur le refus de toutes les constructions logiques de l'esprit et sur les valeurs de l'irrationnel, de l'absurde, du rêve, du désir et de la révolte. Il est caractérisé par son opposition à toutes conventions sociales, logiques et morales.
André Breton défini ce mouvement dans le Manifeste du surréalisme, publié en 1924 : « automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit de tout autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. »
Et il faut convenir que les surréalistes ont souvent semblé s'opposer à tout ordre : ils injurient Dieu, rejettent l'idée de patrie, font parfois l'éloge du crime, d'où le scandale que, souvent, ils ont provoqué. Les surréalistes désirent intégrer la vie psychique inconsciente dans leurs œuvres, principe qui sera adopté au début par tous les écrivains qui se rallient au mouvement, entre autres Paul Eluard, Louis Aragon, Antonin Artaud, Benjamin Péret, Robert Desnos, Georges Limbour, Raymond Queneau, Michel Leiris, Pierre Naville, René Crevel et Philippe Soupault. L'engagement politique du mouvement (qui adhéra au Parti communiste en 1927) fut la cause d'un certain nombre de brouilles et de départs (ceux d'Artaud et de Soupault, notamment) à la fin des années 1920 : le Second Manifeste du surréalisme, publié en 1929, marqua quant à lui l'adhésion de nouveaux membres (René Char, Francis Ponge, Joë Bousquet, Luis Buñuel, etc.) et la