Le symbolisme
Ethymologie :
Le mot « symbolisme » est formé à partir du terme « symbole » qui vient du latin symbolum, « symbole de foi », symbolus, « signe de reconnaissance », du grec sumbolon, « objet coupé en deux constituant un signe de reconnaissance quand les porteurs pouvaient assembler (sumballein) les deux morceaux1 ». Dans la Grèce antique, le « symbolon » était un morceau de poterie qui était brisé en deux et qu’on donnait à deux ambassadeurs de cités alliées pour se reconnaître. Le symbolisme est un mouvement littéraire de la seconde moitié du XIXème siècle et du début de XXème siècle avec des écrivains comme Rimbaud, Verlaine, Mallarmé...Commençons par une définition : le symbole est une représentation figurée de la réalité (mot ou expression renvoyant à autre chose). Par exemple la Colombe qui symbolise la paix ou alors la faux et le squelette qui symbolisent la mort.
Pour les symbolistes, le monde sensible n'est qu'une apparence. Au-delà, le poète pressent une autre réalité, celle des analogies (cf. Baudelaire) : Les correspondances verticales entre le monde sensible et l'Idéal (l'Au-delà). Les correspondances horizontales (ou synesthésies) entre les sens.
Pour les symbolistes, le travail poétique est la recherche d'un langage nouveau, celui qui pourra restituer l'expérience métaphysique. Rimbaud : « Je me flattais d'inventer un langage poétique accessible un jour ou l'autre à tous les sens ».Les outils privilégiés des symbolistes sont la métaphore et ses avatars : Métaphore : comparaison sans introducteur Métaphore inabstensia : disparition du comparé Allégorie : représentation concrète et développée d'une abstractionLe vers est libéré de ses contraintes traditionnelles, il est assoupli voire libéré (vers blanc, vers