Le Syndrome de Stockholm
Le syndrome de Stockholm apparaît à tous comme une maladie physique. Cependant, c’est un phénomène psychologique beaucoup plus profond et traumatisant. Il est observé chez certaines personnes victimes d’un enlèvement et se reflète par une manifestation d’empathie et de sentiments positifs de la part de la victime vis-à-vis son capteur. Le personnage principal du livre Vingt mille lieues sous les mers, chef-d’œuvre de Jules Verne, illustre très clairement le syndrome de Stockholm. On examinera les sentiments ambivalents qu’éprouve Aronnax au sujet de sa captivité et la façon dont le syndrome de Stockholm s'entrelace dans tout ceci. Le texte qui suit témoigne de l’admiration qu’Aronnax ressent pour le capitaine Nemo, tout en montrant comment sa perception de son capteur évolue à travers le livre. De plus, on peut voir qu’il a dépassé sa manie pour le monde sous-marin et est prêt à rentrer chez lui à la fin du roman.
De prime abord, il est important de comprendre que le personnage principal, Pierre Aronnax, démontre certains symptômes s’apparentant au syndrome de Stockholm. En effet, on apprend qu'il aime être prisonnier du Nautilus, sous-marin sur lequel il s’est malencontreusement retrouvé. Par ailleurs, Jules Verne décrit très bien son personnage principal, à travers ses différentes émotions vis-à-vis du capitaine Nemo. Effectivement, les diverses expériences et aventures du capitaine Nemo semblent fortement impressionner Aronnax. Il devient évident que le héros s’attache à celui qui le maintient prisonnier. De plus, le court extrait qui suit démontre bien que le professeur n’éprouve pas le moindre sentiment de vengeance suite à son emprisonnement mais au contraire, il ressent de l’affection pour ce dernier. Le mode de vie de Nemo commence à influencer Arronax et il paraît que le capitaine transmet au professeur sa passion pour les recherches sous-marines.
“Par ce court dialogue, on verra que,