Le sénat romain et diverses fonctions
Le Sénat romain est l’une des plus permanentes institutions politiques de la Rome antique, étant probablement fondé en 753 av. J.-C. Il survit à la chute de la Monarchie romaine en 509 av. J.-C., puis à celle de la République romaine en 27 av. J.-C., et enfin à celle de l’Empire romain en 476. Sous la monarchie, il n’est guère plus qu’une assemblée qui conseille le roi. Le dernier roi de Rome, le tyran Tarquin le Superbe, est renversé suite à un coup d’État planifié par le Sénat.
Au début de la République, le Sénat est politiquement faible, alors que les magistrats de l’exécutif cumulent tous les pouvoirs. La transition de la Monarchie absolue aux règles constitutionnelles de la République est probablement graduelle, il faudra plusieurs générations avant que le Sénat soit capable d’affirmer son pouvoir sur les magistrats. Au milieu de la République, le Sénat atteint l’apogée de son pouvoir républicain. La fin de la République voit le déclin du pouvoir du Sénat, qui commence suite aux réformes des tribunats des Gracques.
Après que la transition de la République à l’Empire est complète, on peut se demander si le Sénat détient plus de pouvoir qu’il n’en a jamais eu jusqu’à présent. Cependant, à la différence du Sénat de la République, il n’est pas politiquement indépendant. L’empereur domine le Sénat, et l'assemblée perd son prestige et finalement une grande partie de ses pouvoirs.
Suite aux réformes constitutionnelles de l’empereur Dioclétien, le Sénat perd tout pouvoir politique et n’a jamais retrouvé la puissance qu’il a détenue auparavant. Quand le siège du gouvernement est transféré hors de Rome, le Sénat est réduit à un corps municipal. Cette image est renforcée quand l’empereur Constantin crée une assemblée similaire (le Sénat byzantin) à Constantinople. Après la chute de l’Empire romain d'Occident en 476, le Sénat fonctionne principalement sous les règles barbares jusqu’à ce qu’il soit finalement abandonné un siècle plus tard.
Le Sénat a pour