Le Taureau De Bouki
Bouki, à cause de la famine, ne trouvant rien à manger, devint très maigre. Et « Lasse de trottiner et de trainer la patte derrière les furtifs lézards et les véloces ratons se moquaient visiblement de son allure titubante. »
Bouki se refugia chez le Lion. Gayndé voyant Bouki au milieu de ses petits « avait éprouvé une souriante et douce pitié » Toutefois « Gayndé-le –Lion avait recueilli Bouki-l’Hyène d ans un piteux état aux jours de disette dans le pays » Il l’hébergea ainsi dans sa demeure, et même le nourrissait.
Et Bouki grossissait, mais sa disponibilité se réduisait, ce qui se traduisait par un comportement pour le moins arrogant et insolent ; de telle sorte que les lionceaux en firent la remarque à leur père.
Pour lui donner un avertissement, Gayndé tua à la chasse une hyène, et pas n’importe laquelle, mais une hyène telle Bouki n’en avait jamais vu. Voilà la description du conteur que le conteur décrivit ainsi : « Devant elle, gisait, tripes au soleil, échine fendue jusqu’aux fesses basses, la plus grosse des hyènes, dont la mère de sa mère n’avait jamais parlé dans ses contes les plus flatteurs pour sa race. La proie de Gayndé était aussi grande que le plus fort des taureaux que Bouki eût jamais aperçus de loin aux temps d’abondance, dans le troupeau de Madal Poulo, le berger. » (p.171)
Apparemment Bouki avait compris l’avertissement. Mais avec le temps, il oublia. Il continua à chausser les sandales de Gayndé, devenait moins serviable, et plus insolente encore.
Un jour en revenant de la chasse, Gayndé rencontre Leuk-le-Lièvre. Celui-ci se proposa de l’aider à transporter ses prises.
En chemin, Gayndé avait tué Ndiougoupe-la-Chauve-Souris qui se moquait de lui, puis ce fut le tour de Bèye-la-Chèvre qui mourut à cause de son impertinence. Ils se moquaient de Gayndé parce qu’il