Le_taux_d_ouverture_de_l_economie_Algerienne
( de 1980 à 2005)
Yves NIZIGIYIMANA*1 et Pr. Mohamed DAHMANI
Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Tizi-Ouzou.
1. Commerce et développement e postulat tient à deux idées : a- Le commerce extérieur entraîne le développement économique d’un pays et b- la libéralisation des échanges accroît l’ouverture des économies ainsi que leur intégration au reste du monde. C’est la thèse défendue depuis la fin de la seconde guerre mondiale par les institutions multilatérales telles que la Banque Mondiale, le F.M.I., l’O.C.D.E. et l’O.M.C., (ex-G.A.T.T.). Celles-ci ont toujours encouragé le principe de l’ouverture sur l’extérieur et l’adhésion à la mondialisation libérale, « bénéfiques aux pays ayant opté pour cette stratégie de développement ».
Selon cette thèse, l’ouverture des économies « nationales » ne peut que contribuer, d’une part, à une diversification des exportations en fonction des avantages comparatifs et compétitifs et, d’autre part, à une réduction de la dépendance vis-à-vis d’un marché ou d’un produit d’exportation.
Les économies externes, les plus-values et les valeurs ajoutées mondiales dont profiteront les néoéconomies libérales sont au moins de deux ordres : a- L’intégration avec les marchés étrangers assurera aux « économies nationales » d’être moins tributaires de leur marché intérieur et b- la croissance de l’économie mondiale permettra de compenser les fléchissements de ces « économies ex-autocentrées ».
A contrario, une forte ouverture (dépendance) peut par ailleurs fragiliser une économie face à des chocs ou contre-chocs d’ordres sécuritaires, pétroliers, financiers ou autres, néfastes pour la croissance et le développement des pays encore sous-développés ou émergents.
Les échanges commerciaux de l’Algérie comme ceux de tout autre pays sont marqués par le système d’organisation de l’économie. En effet, le commerce extérieur d’un pays appliquant le libéralisme est différent du