Le terrorisme
Brahim SAIDY
Tous les gouvernements des pays arabes ont exprimé, à l’exception de l’Irak, leur solidarité avec le peuple américain suite aux attentats du 11 septembre 2001. Toutefois, Les dirigeants arabes et certaines des plus hautes autorités religieuses musulmanes ont multiplié les mises en garde contre les dérives et les amalgames en réclamant une définition précise du terrorisme et des moyens pour le prévenir. L’Arabie saoudite et l’Égypte, deux puissances régionales et fidèles alliées de Washington, ont clairement indiqué qu’elles ne fourniraient aucune aide logistique aux États-Unis dans leur guerre contre l’Afghanistan. Les gouvernements des pays arabes n'ont pas manqué de réaffirmer leur soutien au principe de la lutte contre le terrorisme à plusieurs niveaux, y compris celui des renseignements aux États-Unis et à leurs alliés, mais ils ont fait savoir qu’ils ne participeront pas aux frappes et à toute coalition internationale qui inclurait Israël. La guerre en Afghanistan a suscité une vague de protestations dans le monde arabe et mis les régimes de la région dans une position délicate. Si ces gouvernements acceptent le droit des États -Unis de riposter aux attaques du 11 septembre dernier, ils veulent que cette riposte soit convenable et loin de tout excès militaire. Ils souhaitent surtout que l’opération soit mise sous l’égide des Nations Unies (ONU), et qu’elle repose sur des «preuves irréfutables» quant au rôle, du ressortissant saoudien déchu de sa nationalité, Oussama Ben Laden, dans les attentats. Les concertations diplomatiques entre ces gouvernements n’ont pas aidé à forger une position commune derrière laquelle pourrait s’abriter tout pays arabe qui serait cible d’une éventuelle attaque dans le cadre d’une deuxième ou une troisième phase de la « guerre américaine contre le terrorisme ». Washington se concentre actuellement sur Ben Laden, mais le président