Le théatre élisabéthain
Le théâtre élisabéthain désigne les pièces de théâtre écrites et interprétées en Angleterre pendant le règne de la reine Élisabeth Ire (1558 - 1603). Il se prolongea jusqu'à la fermeture des théâtres, en septembre 1642, après la victoire des puritains. La période florissante de ce théâtre, qu'illustre brillamment l'œuvre de Shakespeare, s'étend de 1580 à 1630 environ.
Les origines du théâtre élisabéthain
Influences et ruptures avec la religion Une des origines du théâtre élisabéthain sont les mystères. Le mystère, du latin médiéval misterium (cérémonie), est un genre théâtral apparu au XVe siècle. Il se composait d'une succession de tableaux animés et dialogués écrits pour un public très large, mettant en œuvre des histoires et des légendes dont l'imagination et la croyance populaires s'étaient nourries. Le surnaturel et le réalisme s'y côtoyaient. La Passion du Christ était un de ses sujets traditionnels. Le théâtre sous Elisabeth 1ère va pourtant s'émanciper de la religion. En 1558, l'année de son accession, Elisabeth Ière interdit les pièces religieuses. Elle ne veut pas attiser les controverses et les guerres de religion qui ensanglantent l'Angleterre depuis quelques décennies.
Influences et ruptures les anciens Au niveau théorique le théâtre anglais de la renaissance met en évidence une certaine liberté de composition par rapport aux anciens. La règle des 3 unités (unité d'action, de temps et de lieu) n'est plus forcement respectée. Le Doctor Faustus de Christopher Marlowe, par exemple, imbrique deux intrigues, l'une tragique, l'autre farcesque, qui n'ont qu'un lien ténu. S'il u a une influence antique c'est davantage celle des romains que celle des Grecs. Le théâtre élisabéthain rompt également avec les règles bienséance. Le théâtre de Sénèque fascine les dramaturges élisabéthains. Sénèque représente librement le spectacle de l’horreur et de la cruauté (magie, meurtres d’enfants, cannibalisme…) Son théâtre regorge de