Le theatre du 17 siècle
Le renouveau dramatique. – Le renouveau s’inscrit dans le mouvement européen (et humaniste) de redécouverte du théâtre antique (1530-1550). Les efforts de la Pléiade pour faire revivre ce théâtre oublié s’appuient ainsi sur une longue série de travaux érudits (éditions et traductions des dramaturges anciens, parfois assorties de commentaires). Ce sont les tragédies de Sénèque – inconnues du Moyen Âge – qui sont les plus appréciées ; mais c’est Térence – plus que Plaute – qui est le plus édité et commenté (sur ses pièces repose l’enseignement du latin et de l’éthique dans les collèges). En termes de théorie, L’art poétique d’Horace (trad. fra. en 1541) est mieux connu que La Poétique d’Aristote (peu alléguée avant 1561). Comme pour la poésie ou l’art, le relais italien est très important. Les ruines des amphithéâtres des Anciens, mais aussi les traités modernes d’architecture théâtrale (Serlio) attirent les regards français. La scène « moderne » italienne est plus réaliste que la scène médiévale française, surtout symbolique (et qui n’utilise pas la perspective). La « comédie érudite » (comedia