Le theatre et ses lieux
Koilon grec et scène ouverte
Vers 550 av. J.-C, des cérémonies religieuses données en l'honneur de Dionysos s'enrichissent de nouvelles formes de représentations. Quatre genres se développent (dithyrambe, tragédie, comédie, satire), chaque œuvre alternant récit déclamé et commentaire chanté. De véritables théâtres sont édifiés, devant le Temple, en bois à l'origine, puis en pierre, à partir du IVème siècle av. J.-C. pour que la cité organise des concours dramatiques, trois fois par an, lors des fêtes dyonisiaques. Chaque poète est associé par tirage au sort à un chorège désigné par l'Etat parmi les citoyens les plus riches pour monter un choeur et financer le spectacle. Dédié à Dyonisos, le lieu est sacré et l'on s'y rend en procession. L'entrée est gratuite.
Hémicycle romain et mur antique
Le théâtre romain naît à la fois de traditions populaires (farces paysannes), de rituels religieux importés (rites étrusques utilisés comme "conjuration" contre la peste) et de rituels militaires (distribution du butin après la bataille). Il ne constitue donc pas une cérémonie civique, mais un divertissement lié à des considérations matérielles. Aussi, contrairement au modèle grec, et bien qu'il en procède directement, le lieu théâtral est édifié dans la ville et sur un terrain plat, parce que ses fondements sont radicalement opposés à ceux de son modèle et que loin de viser à la cohésion de la cité, il ne vise qu’à impressionner. Il permet d’étaler la richesse du "mécène" (empereur, sénateur, riche propriétaire) qui en échange du spectacle qu’il offre à ses concitoyens entend être admiré pour sa richesse. C’est pourquoi le lieu n’est plus celui des visions, mais celui de l’ostentation, construit en ville où sa masse impressionne.
Le théâtre à l’italienne
Le principe de ce type de théâtre est apparu en Italie au début du XVIIe siècle. Dans la structure « à l'italienne », la salle et la scène se répondent, séparées par le rideau