Le thème de la marginalité
En premier lieux, le héros, de chacun de ces textes, est rejeté de la société. D’une part, dans Rhinocéros, Bérenger, le personnage principal, est éloigné de la société. On le constate au début de la pièce, lorsque Jean dénigre et insulte continuellement Bérenger sur ses façons de s’habiller, ses problèmes d’alcool et son niveau d’éducation. Jean lui dit plutôt de suivre son exemple parce que contrairement à lui, il trouve qu’il est un homme mesuré. Bérenger, résigné, approuve tous les propos de Jean sans le contredire. Dans ce passage, on observe que Bérenger est sous-estimé. Il est perçu comme une personne dénigré. Rien de positif n’est dit à son sujet. En se défendant pas, Bérenger nous confirme qu'il est bel et bien mis de côté de la société. D’autre part, dans Le dernier jour d’un condamné, le héros, un homme ayant commis un crime qui est condamné à mort, est en train de vivre une désocialisation. On observe ce fait lorsque le personnage principal est prisonnier de sa cellule : « Pris entre quatre murailles de pierre nue et froide, sans liberté pour mes pas, sans horizon pour mes yeux, pour unique distraction machinalement occupé tout le jour à suivre la marche lente de ce carré blanchâtre que le judas de ma porte découpe vis-à-vis sur le mur sombre, et, comme je le disais tout à l’heure, seul à seul avec une idée, une idée de crime et de châtiment, de meurtre et de mort »1. Ici,