Le thème de la mort - "tous les matins du monde"
Introduction : « Tous les matins du monde sont sans retour », cet aphorisme reflète bien le goût de Quignard pour l'écriture lapidaire. Ce style d'écriture, ce goût, se ressens dans l'œuvre, en effet nous pouvons remarquer que les phrases sont courtes, ce choix faisant surement référence à la mort, au côté éphémère de la vie qui se retrouve tout au long de l'œuvre. Dans le roman, Tous les matins du monde, l'auteur a voulu faire intervenir les vanités ainsi que le côté pessimistes des jansénistes, qui relève de la mort. Nous pouvons dire que ce romans est une œuvre mêlant espoir, l'espoir d'une vie meilleure, prenons l'exemple de Marins Marais ou Toinette qui accèdent à un statut social élevé. Mais cet espoir est bien souvent entravé par l'omniprésence de la mort. Une question reste alors en suspend : Quelle est la place de la mort dans ce roman ?
I- L'omniprésence de la mort tout au long du récit
Tout au long du récit de Quignard, la mort nous apparaît sous diverses formes, elle est presque comme banale, et rappelle au lecteur ou au spectateur que celle ci peut arriver à n'importe quel moment. En effet la mort fait partie intégrante du récit et de façon très naturelle, à tel point que les personnages secondaires meurent, prenons l'exemple de Caignet (chapitre 19 « En 1679 Caignet mourut ») ou bien Guignotte (chapitre 22 « Guignotte était morte »). La mort de ces personnages nous apparaît en effet comme banalisée, le style d'écriture, ce style simpliste fait preuve d'une certaine volonté de nous faire voir la mort comme omniprésente. De plus on peut également mettre en relation la mort et la naissance à travers la fausse couche de Madeleine (chapitre 19 « elle accoucha d'un petit garçon qui était mort né »).
Le personnage principal, Monsieur de Sainte Colombe, entretient un lien particulier avec la mort, en effet celui ci n'admet pas la mort de son épouse, ce fait se confirme par les différentes visitations de sa femme: (chapitre 1 «