Le théatre de l'apres guerre
I/ le théâtre de l’absurde
C’est un terme qui est apparu en 1962 par un écrivain et critique qui est Martin Esslin. C’est un théâtre qui nait dans les années 40 et qui rompt avec le théâtre traditionnel tel que la comédie et la tragédie.
Rappel historique : nous sommes dans un contexte ou la guerre vient de commencer en Europe avec l’empire nazi s’étend. Certains écrivains sont arrêtés comme Sartre et participe à la résistance. Durant la guerre le genre du théâtre est « muet » pour laisser place à la poésie engagée.
Au sortir de la guerre, le théâtre renait avec le théâtre de l’absurde. Il s’agit d’un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale (les camps de concentration et d’extermination, l’occupation…)
Les caractéristiques du théâtre de l’absurde
Le théâtre de l'absurde se caractérise par : le refus des préoccupations non artistiques et une rupture avec le didactisme, l'engagement, l'idéologie. A propos d'En attendant Godot, Beckett écrit : « Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d'en voir l'intérêt. » ; le refus du réalisme-naturalisme. Le théâtre devient un laboratoire dans lequel ni le décor, ni les personnages, ni l'intrigue ne sont la reproduction banale du réel ; le refus du psychologisme, de l'intrigue, de la causalité. Ainsi, Beckett écrit : « Je ne sais plus sur les personnages que ce qu'ils disent, ce qu'ils font et ce qui leur arrive. » Les gestes, la parole, les attitudes des personnages ne sont plus le reflet d'une volonté, d'un dessein ou d'une intériorité ; le refus d'un théâtre exclusivement littéraire où le corps n'existe pas et où le texte est tout. Ainsi Beckett fait une large