Le théâtre de rue
Utiliser les termes « théâtre de rue » peut avoir plusieurs sens : -ils peuvent désigner une pièce de théâtre qui se joue dans la rue -mais ils peuvent également exprimer toute forme d’art qui se déroule dans la rue. Auparavant, les termes employés étaient « les arts de la rue ». Au fur-et-à-mesure des années qui se sont écoulées, « théâtre de rue » est venu remplacer les termes d’origine pour englober toute animation de rue. Parmi ces animations, nous retrouvons des marionnettistes, des clowns, des danseurs, des statues animées et bien d’autres artistes encore.
Néanmoins, un point commun aux deux définitions n’est pas contestable : le lieu est un espace public et non-clos comme des places et des parcs.
La première forme de théâtre de rue est apparue à l’Antiquité au travers des mimes et des farces mais également du théâtre en plein air qui existait déjà en Grèce. Cette activité, se rendre au théâtre, faisait partie des obligations des citoyens. Il fallait d’ailleurs préférer le théâtre à son travail car le théâtre était une forme d’éducation. En se rendant au théâtre, un citoyen rendait hommage au dieu Dionysos et, en même temps, s’instruisait sur la vie dans sa cité et se forgeait une opinion politique. Les effets divertissaient le public.
Au Moyen-âge, contre toute attente, c’est l’Eglise qui permet l’évolution de cet art d’extérieur. Afin de mobiliser le peuple et donc, de se rapprocher et s’intégrer au public, des moines se déguisent et reconstituent des scènes de la Bible soit des scènes dites liturgiques.
Aussi, à cette même époque, nous retrouvons l’ancêtre du carnaval, appelé « Fête des Fous » ou « Fête de l’Ane ». C’est la première fois qu’il est possible de voir des rassemblements de personnes qui s’amusent et qui rigolent de leur situation sociale. Par la suite, alors que ces apparitions publiques deviennent de plus en plus fréquentes, les installations et les moyens utilisés se développent de