Le traitement du temps dans une vie de maupassant
Le roman se déroule au XIXème siècle. Maupassant introduit dès la première page une date, en effet, le 3 mai 1819, Jeanne sort du couvent. 1819 est une date clé du roman. Cette année est marquée par des évènements majeurs : la sortie du couvent, le retour au domaine familial, la rencontre de Julien, le voyage de noces, le retour aux Peuples et le départ de ses parents à Rouen. Durant les 6 premiers chapitres, Jeanne ne vieillit que de 7 mois alors que le chapitre XI, à lui seul, nous raconte 22 années de son existence dont la banalité ne mérite pas de s’attarder. Au cours des 7 premiers mois, les douces joies sont remplacées progressivement par des désillusions qui atteignent le moral de notre héroïne. La réalité triomphe sur le rêve et l’innocence. De jeune fille fragile, elle devient une femme désabusée en quelques mois. Si le récit s’accélère c’est qu’aucun évènement fondamental ne vient modifier sa vie mais aussi parce que Jeanne subit une vieillissement moral soudain.
Le récit est chronologique. Tous les évènements se suivent dans le temps. Ils arrivent même que certains passages narratifs correspondent à la fiction, ce sont des scènes, par exemple lorsque Jeanne passe sa première nuit au château après sa sortie du couvent ou encore sur le bateau du père Lastique à Etretat.
Principalement dans les passages descriptifs, on trouve de nombreuses pauses c'est-à-dire une interruption du temps dans la fiction, par exemple sur la description de Tante Lison ou encore sur les tapisseries de la chambre de Jeanne. Ces pauses narratives ralentissent le rythme de l’action ; elles sont présentes soit pour renforcer le caractère romantique de Jeanne soit pour suggérer que Jeanne finira ses jours comme Tante Lison.
Au cours du chapitre IX, Maupassant joue avec les rythmes de la narration. Au début du chapitre quand Jeanne découvre sa mère inerte, c’est une scène car le temps du