Le_travail_a
Introduction :
Nous faisons un usage peut économe du mot travail. Il désigne toute activité, dés l'instant qu'elle est socialement rentable. "Travaillent" aussi bien l'ouvrier, l'employé, le cadre, l'éléve qui apprend, l'artiste, le sportif professionnel... On peut même dire que l'on travaille son corps.
Cette inflation du terme pose un problème : si le travail signifie toutes sortes d'activités, peut-il encore signifier quelque chose ?
La satisfaction des besoins :
Le point commun de tout ce que nous avons appelé "travail" n'est pas la rémunération, mais le but du travail : la transformation de la nature, de ce qui est donné dans un sens utile à l'homme, c'est-à-dire la satisfaction de ses besoins.
Cette définition du travail (la transformation pour satisfaire des besoins), permet de ne pas le confondre avec le jeu ou les loisirs, c'est-à-dire des activités désintéressées, dont la motivation principale est le plaisir qu'on y trouve.
Par-là, il est possible de ne pas confondre le travail avec des activités socialement utiles : on appellera travail que les activités qui sont liées à la production de biens nécessaires à la vie. Ainsi, pour un grec, le travail est le fait des esclaves ou à la seule catégorie des producteurs. L'homme d'action, le politique, le philosophe, eux, ne "travaillent" pas, et leur activité est perçue comme d'autant plus éminente qu'elle est délivrée cette nécessité.
En reprenant, avec Anna Arendt, la distinction d'Aristote entre la Théoria (" spéculation "), la praxis (" action") et la poiésis ("fabrication", "travail") ; le travail serait l'activité humaine la plus proche de l'animalité, de la nécessité biologique, en vertu de sa finalité qui est de satisfaire nos besoins ; la plus éphémère aussi dans ses réalisations.
Le produit du travail est destiné à être consommé. La loi du travail semble donc être, à ce titre, la reproduction indéfinie des objets du travail et des actes accomplis pour les produire. Le