Le travail rend il humain ?
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Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Se demander si le travail rend humain c’est s’interroger à savoir s’il fait de nous des hommes. Pour désigner un individu qui travaille énormément, on le comparera souvent à un animal. On dit alors travailler comme une « bête » ou on parle de « bête de somme » comme si le travail était ce qui réduisait l’homme au rang d’animal. Le terme de travail, étymologiquement ne semble d’ailleurs pas faire signe vers l’humanité. Le mot travail vient du latin tripalium qui désignait un instrument de torture. Là encore, le travail ne semble donc pas apparaître comme ce qui humanise l’homme. Pourtant, le travail n’est-il ainsi que contrainte et soumission ? Si on dit de celui qui travaille énormément qu’il travaille comme une bête, on souligne aussi que le travail est le propre de l’homme. Que faut-il entendre par là ? Le travail n’est-il pas ce qui permet à l’homme de se développer et de s’accomplir ? Vous pouvez donc commencer par montrer en quoi le travail nous apparaît d’abord comme une contrainte et une soumission à la nécessité. Vous pouvez alors, par exemple, opposer le travail de l’esclave au loisir de l’homme libre. Ici, vous pouvez penser aux analyses d’Aristote dans la Politique lorsqu’il oppose le travail au loisir. Le travail est soumission à la nécessité. Il faut bien que certaines personnes travaillent. Tel va d’ailleurs être le rôle de l’esclave. A l’opposé, l’homme libre, le citoyen est celui qui consacre sa vie à la vie de la cité. Il est l’homme des loisirs. Le loisir ici ne signifie pas le fait de ne rien faire. Le terme de loisir vient du mot skole en grec qui a d’ailleurs donné le terme d’école. Le citoyen est celui qui va vivre et se développer au sein de la cité. C’est en ce sens que Aristote définit l’homme comme un animal politique, c’est-à-dire un individu qui se développe en tant qu’homme au sein de la cité (polis) en commun avec les autres. Mais