A l'image de beaucoup d'autres artistes, Baudelaire, sorte de poète maudit du dix-neuvième siècle, a souvent souffert de la solitude et du manque de reconnaissance de ses contemporains. Toutefois, ce sentiment a constitué pour lui une source d'inspiration, comme nous le constatons ici dans ce petit poème en prose, Le vieux Saltimbanque. Il y met en scène le destin d'un vieil artiste rejeté par toute une société qui semble s'amuser... 2 mondes s'affrontent ici et le poème repose sur une série d'oppositions : c'est ainsi que nous pourrons dans un premier temps souligner le contraste qui existe entre la solitude de notre personnage et une foule en délire ; le saltimbanque est triste au milieu de la fête et surtout il apparait affligé d'une misère extrême dans un environnement d'une richesse exubérante mais peut-être illusoire.

Feuille 1 : Axe 1 : la solitude au milieu de la foule
- Des indices topographiques : extrême bout, exilé ==> idée d'exclusion
- Partout =/= ici
- A quelques pas de sa répulsive misère : barrière entre l'avant et l'arrière de la scène
- Les uns, les autres =/= UN vieux saltimbanque
- Toutes les classes d'âge sont représentées mais le vieux saltimbanque n'a plus de famille, ne fait plus partie de la société, de l'humanité

Feuille 2 : Axe 2 : la tristesse dans la fête
- le rythme de certaines propositions fait penser à des sanglots
- le "poids" du silence contraste avec les bruits de la fête
- nombreuses négations qui affectent les gestes, actions
- résignation =/= vitalité des gens qui s'amusent
- personnage voûté, écrasé par la misère
- les jeux d'ombre et de lumière
- mobilite =/= immobilité

Feuille 3 : Axe 3 : la misère confrontée à une richesse exubérante mais illusoire
- richesse, splendeurs : ironie
- rôle de l'argent qui circule, qui est le moteur de la fête de quoi sera fait le lendemain ?
- le thème de la ruine (homme, cahute, vêtements)
- les bouts de chandelle (matériaux, symbolique)
- la misère est répulsive