Le xviii siecle
Siècle des Lumières, terme qui désigne le XVIIIème siècle en tant que période de l'histoire de la culture européenne, marqué par le rationalisme philosophique et l'exaltation des sciences, ainsi que par la critique de l'ordre social et de la hiérarchie religieuse, principaux éléments de l'idéologie politique qui fut au fondement de la Révolution française. L'expression était déjà fréquemment employée par les écrivains de l'époque, convaincus qu'ils venaient d'émerger de siècles d'obscurité et d'ignorance et d'entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l'humanité: « Après les crises et parfois la stagnation longue du XVIIe siècle, le XVIIIe siècle est comme une vaste époque de croissance. »[1]
Par cette métaphore le siècle cherche à consacrer, à travers l'esprit de la Renaissance et le cartésianisme du siècle précédent, le triomphe de la Raison sur les Ténèbres (l'obscurantisme et les préjugés). Les Lumières sont un phénomène européen, mais les «philosophes» français cristallisent le mieux les idées du siècle et donnent du relief à des nouvelles valeurs qui, au-delà de la Révolution française, marqueront durablement l'Europe et le monde. Ainsi, ces lumières de l'esprit ont amélioré le sort de l'humanité en luttant contre toutes formes d'injustice et d'oppression. C'est au cours de ce siècle qu'on à commencer à affronter le fanatisme et les préjugés. Jean Goldzink considère le XVIIIe siècle une « promotion massive et multiforme de l’imprimé; valorisation de l’éducation; extension et vulgarisation des connaissances à l’usage d’un public plus vaste, dont on sollicite le recours actif et critique; revendication d’une autonomie de la raison, appelée par nature à examiner sans préjugés toute réalité pour en tester la légitimité; rayonnement grandissant des spécialistes laïcs de l’écriture, qui s’assignent la mission d’éclairer leurs concitoyens. »[2]
Cette période,