SEQUENCE 4 E.L. 1 de la scène 5 de l’acte II
(p. 71-73, l. 877-925, du début de la scène à la fin de la réplique de Toinette « s’il fait d’aussi belles cures qu’il fait de beaux discours )
Pour l’introduction
Après un « dialogue de sourds » entre Argan et Monsieur Diafoirius où chacun n’écoute que soi, ce qui provoque une cacophonie à l’image du galimatias du discours médical que l’on retrouvera en scènes 5 et 10 de l’acte III lorsque le médecin d’Argan, Monsieur Purgon, interviendra puis …afficher plus de contenu…

La scène est franchement comique à travers plusieurs éléments qui touchent aussi bien aux personnages des
Diafoirius père et fils que du langage relevant d’un discours arrangé, préparé, sans aucune spontanéité, fruit d’une rhétorique précieuse. Projet de lecture : En quoi cet extrait relève-t-il d’une scène de pure comédie ? Pour la conclusion :
S’opposent chez Molière deux façons de concevoir le langage : la vivacité du théâtre de farce et de la commedia dell’arte qui contraste avec la lourdeur de la rhétorique pédante et creuse des faux savants. D’ailleurs par la suite, dans la scène, Thomas Diafoirius offrira comme hommage à Angélique sa thèse de médecine et lui proposera le spectacle …afficher plus de contenu…

 La tirade du fils Diafoirius :
Une tirade récitée d’une traite : notons qu’il ne s’agit que d’une seule longue phrase dont la construction très structurée rend davantage compte d’une argumentation, d’une démonstration dénuée d’émotions que d’un véritable hommage.
Une mécanique oratoire : de fait après la gradation ascendante : « saluer, reconnaître, chérir, et révérer » qui n’est là que pour flatter Argan de manière mécanique plus que sincère, le fils s’engage dans une démonstration d’une seule idée : le fait que, par le mariage, Argan devient comme un second père. La tirade est organisée en ce sens de la démonstration par une structure répétée qui fonctionne sur la récurrence d’antithèses avec la conjonction de coordination d’opposition « mais »