Le malade imaginaire, iii, 3, 3, 3, 3, 3, 3
La méfiance du personnage de Don Juan envers les médecins dont l’art n’est que « pure grimace » selon lui devient le thème de l’ultime pièce de Molière. Le Malade Imaginaire , comédie ballet représentée pour la première fois en 1673, s’inscrit en effet dans ce topos théâtral de la critique de la médecine. Argan, hypocondriaque invétéré, est en effet manipulé par les médecins et sa deuxième femme, qui profitent de sa peur intrinsèque de la mort pour mieux le manipuler. Après avoir assisté à une caricature des médecins dont le jargon et l’attitude outrée ne sont que le …afficher plus de contenu…
» renforcée par l’exclamation. L’hyperbole à dimension antiphrastique « vous êtes un grand docteur » vient intensifier la satire d’ Argan envers Beralde. L’agressivité d’Argan est aussi un aveu de faiblesse de sa part car il n’arrive pas seul à réfuter le jugement de son contradicteur et formule le souhait au conditionnel optatif d’avoir le secours de « quelqu’un de ces messieurs ».· Beralde se pose en contradicteur calme et tempéré : les phrases complexes et bien construites sont le reflet de sa pensée, la rigueur de sa langue est celle de son raisonnement, incarnant bien là l’idéal de l’honnête homme classique. Le pronom tonique « Moi » , l’apostrophe hypocoristique « mon frère » de la ligne 3 marque bien sa différence, de même que la forme négative forte « NE….. POINT »