Le temps est-il ennemi ?
» Doit-on alors se contenter, comme Pascal, de dire qu'il suffit que tout le monde sache de quoi on parle quand on emploie le mot « temps » ? En ce qui concerne les ennemis, nous n’aimons pas nos ennemis et nous essayons d’échapper à leur pouvoir. Au contraire, les alliés sont accueillis avec gratitude. Ils nous aident et contribuent à nos projets et actions. Ces deux fonctions étant contradictoires, il nous semble naïvement qu’une même chose ne puisse en être deux à la fois. Le nœud du problème, cependant, est précisément l'ambiguïté de notre expérience du temps. Quel est donc la place du temps dans l’existence humaine ? Simple ennemi ou …afficher plus de contenu…
De ce fait, réfléchir sur le temps, c’est en conséquence réfléchir sur la condition humaine qui est au cœur de la philosophie. Dès lors, c’est bien parce que « je suis un être qui n’est pas ce qu’il est mais qui a à être ce qu’il est », comme le dit Sartre, que le temps importe tant. Car c’est le temps qui nous permet de devenir ce que nous sommes. Sans le temps, il n’y a pas d’évolution, de transformation, de changement ou de devenir. Pour illustrer cela, nous pouvons prendre comme exemple le récit de la création du livre de la Genèse. Celle-ci fut séparée en jours ce qui fut un moyen pour l’homme de séparer l’évènement en périodes définies lui permettant alors de temporaliser cette évolution. C’est ainsi que nous aboutissons peut-être ici à une deuxième manière de le définir :