Le travail est-il une malédiction?
Ce dernier terme désigne un malheur inévitable, une fatalité d’origine surnaturelle. Or si l’exercice d’un travail possède souvent une dimension incontournable (il « faut » gagner sa vie), est-il réductible à sa pénibilité ? Le fait qu’il chasse l’ennui ou invite au dépassement de soi ne prouve-t-il pas que « le travail en vaut la peine » ? A l’instar du Sisyphe de Camus, ne peut-on pas « imaginer le travailleur heureux » s’il trouve un sens à son métier ? Les mots « ouvrier », « ouvrage » et « œuvre » (au sens le plus noble, comme une œuvre d’art) sont d’ailleurs étymologiquement proches. L’activité professionnelle est-elle nécessairement insupportable …afficher plus de contenu…
Finalement, le travail n’est ni une malédiction (au sens de fatalité) ni la panacée et, peut même, s’il est choisi (et non subi) et réglementé, allier l’utile à l’agréable.RéférencesLe travail semble faire le malheur de l’homme, aliénant son corps et son esprit.Dans la Bible, l’homme est condamné, après la faute originelle, à travailler. Genèse 3,19. [Le récit biblique accorde cependant une place à une vision épanouissante du travail (« travailler et garder le jardin ») – Voir aussi, pour une vision positive du travail : Saint Paul, Epître aux Thessaloniciens, III (6-10)