lectio divina
1. La « lectio »
Cette simple, mais attentive, lente et dense lecture est déjà une présence divine, vérité révélée en Jésus-Christ. Cette lecture n’est en réalité pas si facile à faire. Elle demande silence, disponibilité, gratuité et attention, si elle ne veut pas être superficielle et si elle veut nous conduire à la contemplation. Il faut apprendre à ne pas passer trop rapidement par- dessus cette première étape de la pédagogie divine de la Lectio Divina. Voilà pourquoi chaque lecture doit se faire calmement, paisiblement, sans hâte, sans ce désir de savoir qui dénote une recherche critique, un travail humain qui veut percer une réalité qui se présente et que l’on veut comprendre, posséder. La « lectio » est une ouverture, elle n’est pas une conquête. Aussi ne la fait-on bien que si on lit en laissant dès le début à l’Esprit de Dieu, la liberté de nous éclairer comme il veut, de nous faire voir ce qu’il veut nous faire contempler, de nous faire désirer à cette lumière ce qui deviendra prière, appel, offrande et abandon à l’amour ; cet amour qui se révèle en se communiquant et qui transforme en éclairant. En lisant ces textes, et en les relisant une deuxième ou une troisième fois, en les « ruminant », peut-être en les écrivant, certains passages attirent l’attention intérieure de celui qui les lits ; déjà s’établit comme un attrait, un dialogue entre la Parole qui se manifeste et celui qui veut la comprendre et la suivre. Ce qui suppose, en lisant, une ouverture toujours plus grande à l’Esprit qui nous guide et illumine le texte. Il faut simplement accepter d’être éclairé et guidé.
2. La « meditatio