Lecture analytique : Camus, La Peste - Incipit
Commentaire littéraire
Introduction :
Les événements historiques on souvent marqué la littérature. Notamment les guerres mondiales qui ont remis en cause les valeurs humaines. La Peste, œuvre de camus paru en 1947 sous la forme d'une chronique, raconte par l'intermédiaire du Docteur Rieux la propagation d'une épidémie de peste à Oran. La peste est ici peut-être une allégorie du nazisme.
L'incipit joue un rôle important dans un roman, il donne au lecteur les informations essentielles pour débuter mais aussi accrocher sa lecture : le cadre spatio-temporel, l'intrigue et les personnages. Il permet de mettre en place l'univers fictif. L'incipit vient après le titre et le lecteur est en attente d'éclaircissement sur se qu'il laisse entrevoir puisqu'il s'agit d'un fléau. Plus précisément celui-ci s'ouvre sur un passage descriptif sur la veille d'Oran et de ses habitants. Problématique : En quoi la description d'Oran est-elle chargée d'une valeur symbolique. Annonce du plan
I - La mise en place du récit : 1) Oran, une ville ordinaire :
La banalité de la ville d’Oran est marquée par les deux occurrences du mot « ordinaire » dans les cinq premières lignes.
La négation est massivement employée avec l’accumulation de « sans » : « sans arbres », « sans pigeons », « sans jardins », et l’accumulation de « ni » : « ni froissement de feuille »…
Il y a également une répétition de négation restrictive (ne…que) : "ne s'y lit que dans le ciel", "que dans l'ombre". La ville est décrite par le négatif
.
Oran est présente sous le mode de l'absence, notamment de mouvement. Le mot absence est dans le texte ; absence de nature et de beauté : "la cité est laide". Le climat est peu agréable : les saisons ne sont pas marquées ou elles le sont trop: "le printemps n'est pas visible", "la chaleur estivale est insupportable, il faut vivre dans l'ombre des volets clos", "l'automne est détestable, c'est un déluge de boue". Les beaux jours