Lecture analytique "de l'esprit des lois", montesquieu
La 1ère phrase annonce la situation d’énonciation par une hypothèse ➠ mode de l’iréel Arguments : * 1 : historique ☛ histoire de l’Amérique - Expressions exprimant la nécessité * 2 : économique ☛ termes renvoyant à l’économie * 3 : esthétique ☛ deux données : couleur (noir) ; forme (écrasé) * 4 : religieux ☛ « Dieu », « âme » * 5 : ethnique ☛ coutume d’un autre peuple (Asie) * 6 : autorité ☛ on se place sous l’autorité de quelqu’un dont tout le monde reconnait la valeur - valorisation des égyptiens - intensif « si » qui renforce l’adjectif mélioratif * 7 : valeur, économique ☛ valeur attribuée aux objets * 8 : religieux ☛ « Dieu », « croire » * 9 : politique ☛ « princes d’Europe », « conventions » En apparence, l’argumentation repose sur une série d’arguments très variés vu qu’ils font appel à des domaines différents.
A première vu, c’est un plaidoyer, une défense.
Mais les arguments sont réfutables, on peut tous les condamner : ils reposent tous sur l’ironie. La première lecture donne l’impression que Montesquieu défend les esclavagistes. Mais le texte repose sur des antiphrases. Il faut donc une deuxième lecture pour comprendre la pensée de l’auteur en lisant le texte ironique au 2nd degré.
L’ironie a plusieurs intérêts : * contourner la censure * un plaidoyer absurde (on ne peut pas défendre les esclavagistes) * amuser avec le décalage Les arguments sont réfutables par : * 1 : « ils ont dû » ➡ ce n’était pas une nécessité. On justifie un crime par un autre crime. L’extermination des peuples d’Asie ne concerne pas les africains.
« s’en servir » ➡ réification. * 2 : justification de la réduction en esclavage de tout un peuple pour la gourmandise des Européens. Décalage considérable entre la tragédie d’un peuple et la