Lecture analytique "les caractères" de la bruyère
INTRODUCTION
La B. s’appuie sur Les Caractères de Théophraste (-372 av JC) qu’il traduit et place en première partie de son œuvre (il réécrit). A travers l’étonnante variété formelle des maximes, dissertation, apologues, discours, portraits qui composent l’œuvre. Le moralise dépasse l’anecdotique et le transitoire pour peindre, à la façon de son illustre modèle des types, des caractères éternels. Des clés circulèrent même pour trouver les modèles qui inspiraient ces portraits./ Le portrait d’Onuphre est celui du faux dévot. L.B. observe ses comportements pour tenter de trouver la vérité d’un homme si habile à la cacher.
I) L’Art de la composition : La théâtralité
A) Un acteur confirmé
7 premières lignes consacrées à sa vie intime contre toutes les autres pour sa vie à l’extérieur. La composition du texte montre que sa vie publique est plus importante que sa vie intime : il est à la recherche de son spectateur.
LB signale que son perso joue son rôle : Acteur expérimenté : rôle du dévot (l.7). Il mime les gestes de la dévotion : prie, médite etc… Vbs d’action, pousse des élans et des soupirs (l.12) montre la richesse de son jeu d’acteur qui sollicite le regard, l’ouïe.
Peut changer de masque facilement (voir les 4 propositions hypothétiques l.7)
Sait instaurer le silence en faisant plus de bruit que les gens autour pour les faire taire. Il sait aussi trouver un public qui saura le regarder.
LB redonne sa valeur étymologique au nom « hypocrite » qui en grec désigne le « comédien » Onuphre est en représentation permanente.
B) Le regard
Besoin du regard des autres plus que les courtisans, c’est pourquoi LB décline dans ce portrait, différentes modalités du regard.
Regard incisif d’Onuphre, qui cherche le bon spectateur
Le regard qu’Onuphre attire sur lui : Cherche en permanence l’endroit où tout le monde voit : Il est là où on est vu (on : pronom perso qui ouvre sur un défaut partagé par le genre