Lecture analytique : les deux coqs – fable
Introduction :
Jean de la Fontaine est un poète, fabuliste, moraliste du XVIIème siècle. Il appartient au mouvement littéraire du classicisme. Le poème que nous allons voir intitulé Les Deux coqs est extrait du livre VII du recueil des Fables entre 1668-1693. Dans ce passage, il s'agit d'un combat des deux coqs par amour pour une poule. Nous verront comment Jean de la Fontaine fait la caricature de la société et de son temps. Ce texte fait l'objet d'une narration burlesque et parodique afin de tirer une leçon d'humilité sur les Hommes.
I/ Registre burlesque
Jean de la Fontaine fait référence à l'Iliade d'Homère en combat des deux animaux avec la guerre de Troie aux vers 1 et 3. En effet, les deux coqs se livrent à un combat pour une poule comme le Roi Ménélas et le Troyen Paris pour la belle Hélène. Il s'agit donc d'une parodie de la mythologie grecque. Il utilise le registre épique (genre poétique destiné à vanter les exploits des Héros et des Dieux) pour se moquer de la prétention des coqs. L'épopée antique est transformée en querelle vulgaire de poulailler. Ce registre est employé ici dans le but de ridiculiser la lutte aux vers 2, 4, 6 et 20 « querelle » « combat » « victoire » et des allusions à la mythologie grecque aux vers 1 et 10 « amour, tu perdis Troie » qui évoque la grandeur insolite du combat de coq. Jean de la Fontaine pousse l'ironie jusqu'à l'imitation d'écriture de l'auteur en composant la poule au beau plumage d'Hélène au vers 9 et donne ainsi une tonalité burlesque à son récit. Ainsi, Jean de la Fontaine confronte le lecteur à une certaine espièglerie et moquerie joyeuse à travers le jeu de mots au vers 26 « faux le coquet » infériorité du coq (qui diminue ainsi la rivalité du séducteur = petit coq) et imite à réfléchir de manière agréable sur une sujet sérieux.
II/ L'importance du Hasard (leçon d'humilité sur les Hommes)
Du vers 9 au 32, la référence à la guerre de Troie rappelle par