Lecture analytique scène d'exposition - rhinocéros
DÉCOR
Une place dans une petite ville de province. Au fond, une maison composée d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Au rez-de-chaussée, la devanture d’une épicerie. On y entre par une porte vitrée qui surmonte deux ou trois marches. Au-dessus de la devanture est écrit en caractères très visibles le mot : « EPICERIE ». au premier étage, deux fenêtres qui doivent être celles du logement des épiciers.
L’épicerie se trouve donc dans le fond du plateau, mais assez sur la gauche, pas loin des coulisses. On aperçoit, au-dessus de la maison de l’épicerie, le clocher d’une église, dans le lointain. Entre l’épicerie et le côté droit, la perspective d’une petite rue. Sur la droite, légèrement en biais, la devanture d’un café. Au-dessus du café, un étage avec une fenêtre. Devant la terrasse de ce café : plusieurs tables et chaises s’avancent jusque près du milieu du plateau. Un arbre poussiéreux près des chaises de la terrasse. Ciel bleu, pas loin de midi, en été. Jean et Béranger iront s’asseoir à une table de la terrasse. Avant le lever du rideau, on entend carillonner. Le carillon cessera quelques secondes après le lever du rideau. Lorsque le rideau se lève, une femme, portant sous un bras un panier à provisions vide, et sous l’autre un chat, traverse en silence la scène, de droite à gauche. A son passage, l’Epicière ouvre la porte de la boutique et la regarde passer.
Jean, venant de la droite : Vous voilà tout de même, Bérenger.
Bérenger, venant de la gauche : Bonjour, Jean. Jean : Toujours en retard, évidemment ! (Il regarde sa montre-bracelet.) Nous avions rendez-vous à onze heures trente. Il est bientôt midi.
Bérenger: Excusez-moi. Vous m'attendez depuis longtemps ?
Jean: Non. J'arrive, vous voyez bien.
Ils vont s'asseoir à une des tables de la terrasse du café.
Bérenger : Alors, je me sens moins coupable, puisque...vous-même...
Jean : Moi, c'est pas