Lecture analytique si c'est un homme, les règles du camp
Problématique : Comment, au travers d’un passage autobiographique, Primo Levi aborde t’il la question de l’Homme ?
Axe I – Un témoignage qui traduit l’horreur du quotidien
1- Règles insensées, omniprésence des interdictions et des obligations Primo Levi nous informe que le règlement du camp est «incroyablement compliqué» (l.1/2). Comme nous le montre l’énumération des lignes 2 à 8, les interdictions sont «innombrables» (l.2) et omniprésente dans la vie quotidienne des prisonniers. «Les rites à accomplir sont infinis et insensé» (l.9), les taches sont «réglementaires » (l.16). Le travail demande de la rigueur et de la perfection. Il y a une chronologie dans les obligations, avec «les matins» (l.9), «le soir», «le samedi» et «le dimanche» (l.14 à 18). Ce sont donc des situations répétitives.
Les règles sont absurdes car les prisonniers doivent entretenir leurs effets personnels mais on ne leur donne rien pour le faire (l.10 à 12). Avec l’anaphore «il faut» (l.10 à 16), on remarque que les règles, les obligations et interdictions rythment la vie des prisonniers, elles sont donc considérables et rappelées continuellement.
2- Hygiène de vie, souffrance et mort Les prisonniers ne peuvent pas se doucher quand ils le veulent (l.5/6). Ils doivent régulièrement «passer au contrôle des poux et au contrôle du lavage de pieds» (l.13), puis «se faire raser la barbe et les cheveux» (l.14). «Quand les ongles poussent», ils ne peuvent les couper qu’avec les dents. L’antithèse (l.5) nous montre que les prisonniers sont privés de leur hygiène vitale.
Leur hygiène de vie est rudimentaire. Les commandants veulent qu’ils soient propres mais ne leur donnent pas forcément les moyens de l’être.
A la ligne 30, les «souliers» sont comparés à de «véritables instruments de torture», les conditions de vie sont déplorables. Il y a le champ lexical de la douleur avec «torture» (l.30),