Lecture analytique sur le mariage dans l'écume des jours
1/ Une attraction foraine
· L’entrée dans l’église est assimilée à une attraction foraine, naguère populaire, le train-fantôme.
· Ceux qui y prennent part sont installés comme Colin et Alise dans des wagonnets entraînés à toute vitesse dans un dédale de couloirs obscurs, suivant un itinéraire très mouvementé : tournants à angle droit, courbes rapides, portes s’ouvrant à la dernière minute etc.
2/ Sons et lumières
· En même temps, un ensemble de procédés divers, notamment de lumières et des sons, sont chargés de créer une atmosphère terrifiante. Les quelques minutes que dure ce périple sont riches en émotions fortes.
· Le rapprochement que fait Vian est loin d’être innocent ; car il veut nous montrer, par là, que Chloé, Colin et leurs amis participent à une fête (il y a eu, auparavant, une « parade »).
· Vian nous dit aussi, de cette façon, que la religion vise à faire peur par des moyens aussi grossiers et épidermiques, mais aussi efficaces, que le train-fantôme.
3/ L’obscurantisme religieux
· Certaines implications semblent évidentes : le couloir obscur qui sentait la religion correspond à une dénonciation de l’obscurantisme.
· Les visions et les apparitions du Saint et de la Vierge sont fabriquées de toute pièce pour déclencher, chez les âmes simples, une terreur immédiate et incontrôlable (Colin récite une prière qui remonte en lui presque inconsciemment.
· Mais, en aucun cas, cette « critique » ne vient alourdir le roman, dont la fantaisie reste dominante.
II/ Le mariage
1/ Le cérémonial
· L’arrivée dans la nef de l’église correspond à un changement de spectacle. · Après la fête foraine, le music-hall prend le relais : décors à grand spectacle, couleurs, lumières, sonorisation.
· C’est là une idée chère à Vian que cette association de la religion avec un spectacle grandiose. Il y reviendra dans L’Herbe rouge et
L’Arrache-coeur. Ce spectacle se déroule suivant les contraintes d’un rite incompréhensible