lecture analytique d'un enfant monstrueux
1-La sobriété de l'approche :
Le texte commence par une anecdote, c'est un "livre de bonne foi". "Je vis avant-hier", le pronom "Je" suis un gage de vérité. Dans les essais, Montaigne aborde les sujets comme ils se présentent. Il écrit une œuvre "à sauts et a gambades". Le texte pose 4personnage et capte aussitôt l'attention du lecteur. Montaigne veut flatter la fascination du lecteur pour le sensationnel. Il annonce son étrangeté, mais annonce de quoi il s'agit qu'à partir de la ligne 7. Donc il laisse planer le doute en début du texte : "Tirer de cela quelque sou" "cela" annonce la particularité de cet enfant. Il y a également un doute à propos des liens de parenté qui unit l'enfant au 2 hommes. Montaigne marque sa lucidité, il prend de la distance et marque son objectivité : le texte ne verse pas dans le pathétique, l'appel à la sensibilité reste discret. La mère est peut être morte en couche ou il a été vendu.
2-L'humanité de l'enfant :
Il commence par ce qu'il y a de normal chez l'enfant : entre les lignes 3 et 5, il y a une énumération des éléments qui présente la normalité de l'enfant, il marche et émet des sons comme tous les autres enfants.
3-Une description rationnelle :
Le mot monstre n'est plus utilisé, vocabulaire précis et simple : "tetins"l6 "tete"l7 "canal du dos"l8. Il dit "un autre enfant" : prouvant la nature humaine de l'excroissance et non fabuleuse. Il anticipe les accusations d'anomalie en insistant sur la cause : "s'il avait un bras plus court que l'autre, c'est que" Il termine par une comparaison l9-10 qui évoque une image familiale et tendre : aux antipodes des interprétations violentes que pourrait avoir la superstition.
Transition : En étant sobre, Montaigne prépare le lecteur à son argumentation : une thèse plus explicite sur la cause même de sa naissance.
II-Une argumentation humaniste :
1-La réfutation de la superstition :
A partir de la ligne 11, il quitte l’imparfait et passe