Leila sebbar
La littérature est l’ensemble des œuvres écrites ou orales élaborées dans un souci esthétique. Cette première, qui est l’une des aspects de cette littérature, est l’ensemble des textes littéraires écrits dans les pays du Maghreb par des auteurs de culture maghrébine[1]. La littérature maghrébine d’expression française est évidemment liée historiquement à l’occupation française au Maghreb, faite par des écrivains qui ont été par la suite forcés de quitter leurs pays pour se retrouver dans un pays étranger avec une culture totalement différente de celle d’origine. Cela a crée un sentiment pénible et douloureux d’une identité oubliée. Ce sentiment les a poussés à produire une écriture, dont l’errance et l’exil semblent être les thèmes de prédilection puisqu’ils découlent d’une expérience vécue. Un autre sentiment de souffrance et d’impuissance apparaît avec l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains, qui se sont trouvés malgré eux au centre de la confrontation de deux cultures ; ces écrivains maghrébins immigrés dits de la deuxième génération vont prendre à leur tour la parole pour écrire et témoigner sous le nom des Beurs. Cette génération essaye de dévoiler les conditions de vie des immigrés et celles de leurs parents ; ces derniers en effet étant pour la plupart analphabètes.
Dans le cadre de cette littérature, nous avons choisi d’étudier le roman « Parle mon fils, parle à ta mère » de l’auteur Leila Sebbar, une romancière considérée par beaucoup comme le chef de file de la littérature féminine. L’auteur est née en 1941 d’un père algérien et d’une mère française. Elle se définit comme « une écrivaine dans le siècle qui commencerait au milieu du XX siècle - c’est-à-dire lié à une histoire particulière,