peut : Est-il possible, est-il légitime. art : 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel). 2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. rien : Le néant, l'absence, la nullité. vouloir : La volonté se définit comme la faculté de choix : pouvoir de se déterminer librement à agir ou à s'abstenir d'agir, en vertu de motifs. La volonté implique une délibération consciente : par ce trait, l'acte volontaire s'oppose à l'acte qui procède de l'instinct, de l'impulsion, d'un réflexe ou d'une habitude. Vouloir, c'est donc poursuivre une fin déterminée et conscient. On peut déjà noter que la volonté inclue également une faculté de représentation. dire : Affirmer, soutenir, tenir pour vrai. La raison d'être d'une œuvre d'art ne semble pouvoir être définie sans donner lieu à toutes sortes de controverses, voire de malentendus — comme l'atteste, dans la critique d'art, la diversité des appréciations portées sur une même œuvre. En fait, tout jugement porté sur une œuvre engage une certaine conception des critères distinctifs de l'activité artistique, et partant, du statut de l'art. Les partisans de « l'art pour l'art » et ceux de « l'art engagé » développèrent en leur temps des polémiques mémorables. Les philosophes eux-mêmes, partant de problématiques différentes, n'évaluent pas de la même manière la portée du phénomène artistique : Platon se méfiait des poètes en qui il voyait des illusionnistes peu soucieux de vérité, tandis qu'Aristote vantait le côté « thérapeutique » de l'art tragique qui permet une sorte d'extériorisation des passions (« catharsis »). La question de la fonction de l'art, et notamment du rapport entre l'art et le langage, a connu au XXe siècle un renouvellement décisif, avec l'Art abstrait. Émancipée des exigences de la représentation figurative