Lydia
2. Réponse spontanée et réponse paradoxale justifiées
Par définition, le progrès technique libère. Cette libération est même son motif, son but, et son moteur. On ne voit pas comment il peut être facteur d’esclavage.
La réponse paradoxale consiste à montrer que cette libération s’effectue par le biais d’une puissance technologique accrue ; l’habitude de cette puissance pourrait nous empêcher d’imaginer ce qui se passerait si nous devions nous en passer.
3. Argumentation de la thèse et de l'antithèse
3.1. Thèse : la technologie nous libère
Le plus souvent, les copies ont assez bien argumenté cette partie. Je passe donc sans m’y appesantir : il était en effet assez simple de montrer que la technique a permis de supprimer les tâches les plus ingrates et les plus dures, les réservant aux machines, pendant que d’autres outils nous permettent aujourd’hui des prouesses qu’on n’aurait même pas imaginées voici seulement cent cinquante ans (personne n’a cité l’avion, et je le regrette, tant cette invention avait été jugée « impossible »). Plusieurs copies ont mentionné le lave-linge et Internet. Soit ; mais d’autres exemples pouvaient aussi venir à l’esprit, plus parlants peut-être, et moins banals. Ainsi l’assolement triennal, le tournevis, le moulin à eau, la boussole, le joug à bestiaux, le métier à tisser, l’imprimerie, le marteau-piqueur, la grue, le tout-à-l’égout… (Je déplore quand même que cinq copies n’aient mentionné aucun exemple de technique.)
Deux copies seulement se sont avisées d’une remarque ô combien juste : ce sont justement les sociétés industrialisées qui ont aboli la traite des êtres humains, et qui l’ont incriminée de manière sévère. Cette idée leur a valu un bonus.
Je tiens encore, ici, à signaler la meilleure copie qui a su préparer l’antithèse dès la première partie du devoir, en situant le problème au niveau pertinent. En effet, ce candidat a signalé