Résumé de l’intrigue1.« Eh, c’est vrai que t’es né en Afrique ? […] Comment ça se fait que t’es pas noir ? » Vincent Marganne ouvre son récit avec ces mots. En 1972, Vincent, ses deux frères, sa sœur et ses parents débarquent dans les Ardennes en Belgique. Il a alors sept ans. Avec délice, il nous brosse le paysage de l’époque : les voitures très polluantes, les postes de télévision, l’émission « Visa pour le monde », les téléphones à fil, l’absence d’Internet – encore alors véritable objet de science-fiction …afficher plus de contenu…

Mais petit à petit il se demandent où sont ses souvenirs, sa mémoire avant de reprendre son calme.10. 1968, le père de Vincent vient de créer l’équipe de basketball des Kiriri Boy’s. On y retrouve Albert, 2 mètres, Emmanuel La Tour Eiffel, 1m98, et puis Audace, Pierre-Claver, Jean, Jean-Marie, le petit Alfred, Bernard le capitaine, Augustin, Patrick, Alfonse et enfin Oscar le petit canard. En deux-trois ans, elle devient la formation à battre pour tous ses adversaires. Saison 69-70 : 19 matchs disputés, 13 victoires, 5 défaites et 1 nul. Saison 70-71 : 22 match, 21 victoires et 1 …afficher plus de contenu…

L’atmosphère au collège devient très tendue : Hutu et Tutsi, deux « clans » se forment et même les pères se sentent mal à l’aise. Et dans la rue où vivent les Marganne, c’est la même chose : les boys ne se parlent plus, se méfient de tout le monde et finalement tous les habitants du quartier décident de descendre loger en ville pour plus de sécurité.12.Un souvenir terrible revient à l’esprit de l’auteur. C’était en mai ou juin 1972, la famille était sur la route pour aller à l’école jusqu’au moment où un barrage militaire les stoppe et demande des papiers à la mère. C’est alors qu’une horrible vision s’offre aux yeux du jeune Vincent : trois ou quatre adultes, couchés dans le fossé le long de la route avec du sang, des vêtements déchirés, et encore un homme à genoux un peu à l’écart des autres qui saigne lui