L’Ennemi, Charles Baudelaire : Analyse linéaire Bac 2022Introduction : “J’ai plus de souvenir que si jamais mille ans” c’est par cette phrase que débute le poème Spleen écrit par Charles Baudelaire et paru dans son recueil Les Fleurs du Mal en 1857. Il témoigne ainsi du sentiment de nostalgie et de réminiscence qu’il habite. Marginal, il mène une vie en dehors des cadres. Le thème clé de son œuvre qu’il aborde dans la plupart de ses poèmes est le temps. En effet, il est l'une des plus …afficher plus de contenu…

Le vers liminaire du texte exprime les principaux thèmes du texte. Le déterminant possessif “Ma” exprime ici le registre lyrique. La “jeunesse” à laquelle on associe généralement l’insouciance, elle est ici assimilée à un “ténébreux orage”. Il y a donc un rejet du respect des Topoi littéraires, Baudelaire va à l’encontre des clichés. L’adjectif péjoratif “ténébreux” exprime ici le registre pathétique. Ainsi la présence de ce dernier et du registre nous amènent à parler de registre élégiaque. On peut aussi noter la présence d’une négation restrictive qui amène à penser que l’adolescence de Baudelaire ne fut semée qu’uniquement d’embûches. Dans le second vers du premier quatrains le champ lexical du temps météorologique qui était apparu avec “orage” dans le vers précédent continue à se décliner avec “les brillants soleils” dont fait état Baudelaire (opposition entre les …afficher plus de contenu…

Nous allons voir que chaque strophe peut être assimilée à une saison. Ici à travers le soleil et les orages, Charles Baudelaire compare sa jeunesse à un été bouleversé par les vicissitudes du temps. Il est intéressant de relever qu’au niveau de la versification les rimes qui évoquent le spleen vont de pair et réciproquement pour celle qui traite de l’idéal. Le deuxième quatrain de ce sonnet s’ouvre sur une constatation résignée. Le poète des Fleurs du mal fait ici un état des lieux apparaissant comme la conséquence sur le plan de la pensée de la strophe précédente.Ici, le premier vers débute par un présentatif “voilà que”. Il est aussi marqué par une mise en abyme avec la métaphore “automne des idées" : Baudelaire écrit un poème sur le manque d'inspiration, ce qui est assez paradoxal. Le second vers est