Les aménagement des territoires français
Ces dernières décennies ont vu une accentuation du processus d'urbanisation et des mouvements de population en faveur des plus grandes métropoles (métropolisation), mais aussi une migration des citadins vers les périphéries rurales des agglomérations (périurbanisation). Ces mouvements de population ont aussi entrainé une redistribution des populations à l'intérieur des villes et un certain accroissement des inégalités socio-spatiales. Dans ce contexte, les espaces urbains, très attractifs, sont des enjeux majeurs du développement.
I. Mouvements de populations, urbanisation
82 % des Français vivent dans une aire urbaine. Cette forte urbanisation entraîne un étalement urbain qui a commencé dans les années 1960. Cette période correspond au « baby boom » et à un important afflux d'immigrants appelés en France d'abord pour les besoins de la reconstruction puis en raison du dynamisme économique. L'augmentation de la population favorise alors l'extension les communes et en particulier celle des banlieues où l'on construit de grands immeubles pour abriter les populations les plus modestes.
À cette époque, la forte croissance économique française entraîne aussi une augmentation des salaires et le développement de la classe moyenne. Cette dernière cherche une accession à la propriété individuelle (encouragée par l'État) : les zones d'habitat pavillonnaire commencent à se développer dans les communes périurbaines. Actuellement, les centres-villes qui étaient davantage délaissés sont réhabilités et de nouveau attractifs.
Dans ce contexte il n'est pas étonnant de voir se développer des pôles urbains secondaires autour des villes avec non seulement un habitat résidentiel, mais également des activités économiques et des emplois. D'une manière générale, l'étalement urbain et l'augmentation des mobilités constituent des problèmes pour les municipalités qui veulent