Les animaux malades de la peste
Jean de La Fontaine
Introduction
Les animaux malades de la peste est une fable de La Fontaine dans laquelle nous retrouvons les deux fonctions classiques de l’apologue, Plaire et instruire. Cette fable est amusante mais a une visée didactique, la visée est satirique. Il s’agit en fait d’une démonstration sur la raison du plus fort. Le thème touche à l’injustice.
I) La teneur de la fable :
1) le préambule
La fable s’ouvre sur une référence historique, « Thèbes » qui rappelle les récits mythologiques, « Thèbes » est ici ravagée par la peste et on recherche le coupable de cette épidémie. La peste est nommée, le registre est dramatique voire tragique, les allitérations en « R » accentuent cette impression de fatalité, de mort par l’épidémie: « répand, terreur, guerre ». Nous pouvons souligner les rimes masculines « fumeur, terreur ». Le temps passé, l’imparfait met en évidence la nostalgie du temps sans épidémie. Enfin, apparaît un effet de contraste entre la connotation de l’enfer avec « le mal que le ciel en sa fureur inventa pour punir » comme si Dieu avait envoyé un châtiment aux hommes et le symbole de l’amour avec « les tourterelles se fuyaient ».
2) le symbolisme animalier
Les animaux encornent les hommes. Nous avons une alternance de récit et de discours directs pour les personnages importants. Les registres sont divers, ironique, tragique. Le cadre de la scène est le procès au tribunal ainsi qu’en témoigne le champ lexical de la justice. La prise de parole se fait par ordre hiérarchique du plus puissant au plus faible.
Les différents animaux ont leurs caractéristiques propres: le lion est tel le roi, il représente le pouvoir, la puissance, l’habileté, le renard ruse et flatte le roi. Le loup est un beau parleur, il accuse l’âne pour ne pas avoir à s’accuser ensuite. Le tigre et l’ours symbolisent la société aristocratique, les moutons, le peuple exploité et l’âne, l’innocente proie.
II) Les stratégies