« Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Redoutez-nous »

En menaçant de couper l'accès à Internet de la bande de Gaza, Israël s'est attiré les foudres des Anonymous qui ont attaqué plus de 650 sites gouvernementaux de l'État hébreu en 48 heures. Ce coup d’éclat est l’occasion de revenir sur ces virulents hacktivistes du Web.

Une description précise de ce qu’est Anonymous est difficile à établir. Anonymous n’est pas une personne, ni un groupement identifié de personnes. C’est plus une idée, une vision d’internet, qui fédère autour d’elle une communauté d’activistes qui s’engagent ou non dans des actions en fonction des objectifs annoncés. Il n'a pas donc pas de structure hiérarchique, mais une organisation horizontale. Tout le monde se concerte, et les décisions se prennent avec la masse, chaque voix en valant une autre. En plus de l’aspect sécuritaire, l'anonymat permet aussi au collectif d'imposer le principe d'égalité. Tous les arguments et idées proposés sont pris en compte de la même façon, sans à priori.

« La liberté est un droit auquel rien ni personne ne peut s'opposer ». Les Anonymous clament cela partout et dénoncent toutes les censures existantes, comme Hadopi. Celles-ci nuisent à la justice et au respect de la dignité humaine, au droit à l'anonymat et au respect de la vie privée de chacun, sur Internet comme ailleurs. Leurs manifestations sont pacifiques, il n’est pas dans l’idéologie Anonymous d’user de la violence physique. Ces « attaques » prennent le plus souvent la forme de "déni de service" qui consiste à surcharger un site en requêtes jusqu'à ce que le serveur cède et que le site soit inaccessible. Un internaute isolé peut difficilement nuire à un site. Il faut que plusieurs internautes attaquent au même moment la même cible pour arriver à un résultat.

Ainsi, que ce soit en France, en Angleterre, aux Etats-Unis ou ailleurs, Anonymous dérange fortement. Toute décision des institutions gouvernementales allant à l’encontre